La consultation sur l’état de la communion, qui a réuni en février dernier, dans l’Ouest du Michigan, 50 représentants d’églises venus du monde entier, a permis d’élaborer un premier projet de rapport sur l’état de la communion, qui sera présenté au comité exécutif de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER) lors de sa prochaine réunion annuelle en mai.
Bridget Ben-Naimah a résumé les travaux de la consultation dans un message prononcé lors du culte de clôture de l’événement : “Chers soeurs et frères dans le Christ, arrivés à mi-chemin de cette première phase d’existence de la CMER, nous sommes réunis ici à Grand Rapids pour tenter d’identifier les divers aspects de la communion et retracer le chemin parcouru jusqu’ici, tant sur le plan collectif qu’à titre individuel, dans chaque église ».
« Au cours des débats, nous avons constaté plusieurs choses » poursuit-elle. « Ces constatations ne doivent ni nous décourager ni nous diviser, mais nous rappeler, au contraire, qu’en dépit du fait que la communion est un don de Dieu, nous qui sommes appelés à y participer, avons la responsabilité d’y travailler ».
La communion en tant que « don de Dieu » fut un thème récurrent tout au long de la consultation.
« L’unité à laquelle nous aspirons est toujours l’unité dans le Christ. Et il n’existe aucune unité plus forte que celleci. Elle nous est donnée comme un cadeau. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut atteindre par nous-mêmes », a précisé Iain Torrance lors des discussions ouvertes.
« L’unité chrétienne nous est déjà donnée comme un cadeau de Dieu », a acquiescé Setri Nyomi, secrétaire général de la CMER. « Le nôtre consiste à déployer tous les efforts nécessaires pour la préserver ».
Les représentants se sont également interrogés sur la façon de préserver la communion et sur la manière dont la communion devait agir à la fois à l’interne et vis-à-vis de l’extérieur.
« La véritable tâche de la communion est d’être un lieu d’échanges, une famille, une organisation qui réunit diverses perceptions et opinions, de façon à ce que nous puissions dialoguer ensemble en tant que membres de la famille réformée », a déclaré dans son allocution d’ouverture Jerry Pillay, président de la CMER.
« L’une des choses qui nous incombe lorsqu’on est une communion, c’est de prendre la parole, de dire la vérité aux pouvoirs en place et de s’exprimer parfois à la manière des prophètes » a déclaré dans sa présentation Douwe Visser, secrétaire exécutif de la CMER pour la théologie et la communion. « C’est parce que nous avons reçu le cadeau de la communion que nous devrions nous engager fermement en faveur de la justice ».
Les débats ont également porté sur ce que les églises membres peuvent faire pour rester unies en dépit des problèmes auxquels elles sont actuellement confrontées.
« Serons-nous capables de surmonter les problèmes sur lesquels nos points de vue divergent ? » a demandé Kobus Gerber dans un message adressé pendant le culte. « Je crois que c’est la question à laquelle cette communauté doit répondre. Dieu propose une troisième voie. Sommes-nous capables ? À l’image du Christ, sommes-nous capables d’adhérer à tous les courants convergents de cette communauté, quel que soit leur point de départ » ?
« Lorsqu’on est en communion, on doit faire confiance aux autres. Si je me méfie de l’autre, je ne peux pas être en communion avec lui. Je dois pouvoir lui faire confiance et il doit pouvoir me faire confiance », a déclaré dans sa présentation Yvette Noble-Bloomfield, vice-présidente de la CMER. « Pour être en communion, je dois le respecter et il doit également me respecter. Il faut qu’il y ait un respect mutuel ».
Nyomi a ajouté que la « communion ne concerne pas uniquement les responsables et le personnel de la CREM, mais aussi les églises dans les pays où l’organisation est présente. En nous évaluant en tant que communion, nous devons également regarder si les églises, chacune dans leur contexte, agissent aussi bien en faveur de la communion que de la justice ».
Jerry Pillay est satisfait de la consultation qui s’inscrit dans un processus plus large.
« Nous avons fait du très bon travail. Nous avons examiné l’état de la communion » a-t-il déclaré. « Nous allons pouvoir passer à la prochaine étape Les informations que nous avons recueillies sont essentielles. Et nous disposons des mécanismes nécessaires pour aller de l’avant ».
Ces « mécanismes » ne sont autres que le service de théologie et communion, et le comité exécutif de la CMER, qui seront soutenus par les personnes ayant pris part à la consultation et par l’ensemble de la communion.